Lieutenant Hugh Gaskin
Avec l'aimable autorisation de Mathias Joost, CD
Dans la milice canadienne avant la Première Guerre mondiale, les hommes noirs avaient peu de possibilités de devenir officiers. La Milice reposait beaucoup sur le statut social et non sur la compétence. Au début de la Première Guerre mondiale, un trop grand nombre d'officiers de la Milice qui composaient les premiers bataillons du Corps expéditionnaire canadien avaient des capacités limitées. Lentement, ils ont été éliminés - certains ont été tués au combat, d'autres ont été remplacés et d'autres ont été renvoyés au Canada. Vers 1916, le Corps expéditionnaire canadien a commencé à sélectionner des officiers en fonction de leurs capacités plutôt que de leur statut social. Ainsi, avec cette nouvelle approche, certains soldats noirs ont eu l'occasion d'être plus valorisés.
Il n'y avait qu'une poignée d'officiers noirs dans le Corps expéditionnaire canadien et la milice canadienne pendant la Première Guerre mondiale. Certains sont devenus officiers en vertu de leurs nominations professionnelles, comme les médecins et les aumôniers. D'autres sont devenus officiers grâce à leurs capacités. Ce qui suit décrit l'un des officiers noirs du Corps expéditionnaire canadien.
Hugh Allan Gaskin
Originaire de Georgetown, en Guyane britannique, où il avait servi dans la milice, Hugh Gaskin était marié et travaillait comme pharmacien à Sydney, en Nouvelle-Écosse, au début de la guerre. Il s'est enrôlé dans le 106e bataillon à Sydney le 13 décembre 1915, devant l'un des 16 hommes noirs qui ont navigué en Angleterre avec le bataillon, y arrivant le 25 juillet 1916. Le 106e a été démantelé pour fournir des renforts. Après cela, il est resté dans le 26e bataillon de réserve jusqu'en novembre 1917, date à laquelle il a été envoyé pour servir dans le 78e bataillon. À partir de là, son service franchit des étapes remarquables. Le soldat Gaskin est rapidement promu caporal en février 1918 et sergent en juillet. Ce n'était pas une période où l'unité subissait de lourdes pertes, telle qu'elle connaîtrait pendant les 100 jours qui ont mis fin à la guerre. Par conséquent, il a été promu parce qu'il était bon, si bon en fait qu'il a été recommandé pour une commission. En août 1918, le sergent Gaskin est affecté à l'école des officiers au Royaume-Uni dont il sort diplômé le 23 novembre en tant que lieutenant. Il a ainsi raté les derniers jours de la guerre, mais il est revenu au bataillon à temps pour traverser le pont de Cologne le 13 décembre dans le cadre de l'armée d'occupation. Il revient au Canada en juillet 1919.
Voir l'entrée du Canadian Great War Project sur Gaskinici.
Photo principale: Une section des papiers d'attestation de Gaskin (Source : BAC –Dossiers du personnel de la Première Guerre mondiale - CEF 345061a, 345061b).
Nos remerciements à Mathias Joost, CD, pour nous avoir permis de publier cet article.