Les voyageurs du Nil
Un périple de 2 000 kilomètres en amont, six longs rapides et un soleil écrasant. Voici certains des défis auxquels sont confrontés les 400 voyageurs du premier contingent canadien à servir outre-mer lorsqu'ils affrontent les méandres du Nil.
L'année 1884 marque le début d'une période de grande instabilité dans le nord-est de l'Afrique. Le Khédive égyptien soutenu par les Britanniques et se sentant menacé par l'ambitieux Mahdi soudanais, accepte de se retirer du Soudan avec l'aide des forces britanniques dirigées par le major-général Charles Gordon. Avant que tous les Égyptiens puissent être évacués en toute sécurité de la ville de Khartoum au Soudan, Gordon et ses hommes sont piégés et assiégés. En réponse à l'énorme vague de soutien du public, le gouvernement britannique accepte que le général Sir Garnet Wolseley mène une équipe de secours jusqu'à Khartoum en passant par le Nil.
Earlier, during the Red River Resistance of 1870 (also known as the Red River Rebellion), the immense skill and competency displayed by voyageurs had impressed Wolseley who solicited their aid to help his soldiers navigate the temperamental waters of the Nile. He submitted a request to the Canadian government and within one month a contingent of 400 Alexandria-bound men sailed from Montreal. The men departed on Sept. 14, 1884 and arrived in Egypt less than a month later (7Oct).
Même si le groupe présente une variété d'âges, d'origines ethniques et de langues parlées, la plupart travaillent dans le bois et sont de talenteux navigateurs. Parmi eux se trouve le chef William Prince de la nation manitobaine Ojibwa, l'ancêtre du célèbre vétéran de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre de CoréeTommy Prince.
Comme Wolseley l'avait prévu, les Canadiens manœuvrent les petites embarcations le long du grand fleuve avec agilité. Ils sont nettement plus efficaces que leurs homologues britanniques. Les Canadiens ont encore une fois mérité les éloges de Wolseley qui écrit plus tard que « leurs compétences dans la gestion des bateaux dans des eaux difficiles et dangereuses nous ont été d'une extrême utilité dans notre longue ascension du Nil. Les hommes et les officiers ont fait preuve d'un esprit militaire et patriotique élevé. » Pendant des semaines, ils remontent inlassablement le plus long fleuve d'Afrique. Six hommes rament dans chaque bateau, qui est guidé par un voyageur, soit à la barre, soit à la proue.
Pourtant, Wolseley et le reste de l'expédition sont pressés. Ils veulent arriver à temps pour sauver Gordon – toujours assiégé à Khartoum. Afin d'accélérer le voyage et se familiariser davantage avec la rivière, les voyageurs se répartissent en groupes, chaque groupe étant positioné le long d'une section spécifique du fleuve. Toutefois, cela et un raccourci au travers du désert du Sahara ne suffisent pas et Khartoum est prise par le Mahdi.
C'est à ce moment que les contrats des voyageurs (d'une durée de six mois) expirent et la plupart choisissent de rentrer au Canada pour la saison forestière du printemps. Leur expertise est également moins sollicitée pour le voyage de retour car ils naviguent désormais en aval. En tout, seize Canadiens périssent au cours de l'expédition, principalement de noyade ou de maladie. Bien qu'ils n'aient jamais participé au combat et n'aient pas atteint leur objectif à temps, l'opération a été un succès. Les hommes du premier contingent outre-mer du Canada suscitent la fierté des Canadiens. Ils ont prouvé à l'Empire britannique que le Canada était un membre précieux et capable de se montrer à la hauteur lorsqu'il était appelé à aider.
Pour un récit plus approfondi de l'expédition, lisez l'article de la Legion MagazineintituléVoyageurs On The Nile.
Photo principale: Les voyageurs se rassemblent à Ottawa près du Parlement canadien. (Source : Bibliothèque et Archives Canada)
Sources:
Benn, Carl. Mohawks on the Nile: Natives Among the Canadian Voyageurs in Egypt, 1884-1885. Toronto : Dundurn Press, 2009.
Boileau, John. “Voyageurs On The Nile.” Legion Magazine, 1er janvier 2004.
Société historique d'Ottawa. « Les voyageurs du Nil, 13 septembre 1884. » Consulté le 21 juillet 2021. Les voyageurs du Nil – La Société historique d'Ottawa (historicalsocietyottawa.ca)