Alex Decoteau
Né le 19 novembre 1897, Alex Decoteau de la nation Crie de Red Pheasant était un athlète autochtone canadien de haut niveau qui a ensuite fait partie du Corps canadien pendant la Première Guerre mondiale.
Les membres de la famille Decoteau ont acquis la réputation de se battre pour des principes pour lesquels ils croient. Son père, Peter Decoteau, se bat aux côtés de guerriers Cris lors de la bataille de Cut Knife (1885). Peter est assassiné en 1891. La mère d'Alex, alors incapable de subvenir aux besoins de sa famille, envoie Alex (âgé de trois ans) et ses autres enfants au pensionnat de l'École Industrielle de Battleford.
C'est à l'école que l'affinité de Decoteau pour le sport se remarque. Il excelle dans la boxe, le cricket, le soccer et le baseball, mais sa carrière de coureur sur piste ne décolle qu'après son déménagement à Edmonton en 1909. Il remporte plusieurs courses, dont la Calgary Herald's la Christmas Day Road Race et la course de 16 kilomètres à Fort Saskatchewan (qu'il remporte trois années consécutives). Le succès d'Alex lui vaut une place dans l'équipe canadienne aux Jeux olympiques d'été de 1912 à Stockholm, en Suède. Il termine sixième au 5 000 mètres.
En plus de sa carrière d'athlète, Decoteau rejoint avec beaucoup de fierté le service de police d'Edmonton en 1911, devenant ainsi le premier policier autochtone au Canada. Il est promu sergent en 1914 et devient l'un des premiers policiers à moto au Canada. Cependant, cela ne dura pas.Après deux ans dans la force de la police, Decoteau démissionne et il part à la guerre la guerre. Inspiré par la bravoure de son père, Alex cherche à s'établir comme un guerrier cri réputé et intrépideettla Grande Guerre lui offre l'occasion de le faire. Il rejoint le 202e Bataillon du Corps expéditionnaire canadien et plus tard le 49e Bataillon du Corps expéditionnaire canadien.
Même lorsqu'il est à l'étranger, Decoteau n'abandonne jamais sa carrière d'athlète. En Angleterre, Alex participe et remporte des courses. Le roi George V assiste à une course à Salisbury et est témoin de la victoire de Decoteau et lui décerne une montre de poche en or que Decoteau a chéri le restant de sa vie.
Les talents athlétiques d'Alex lui sont bien utiles en tant que coureur de tranchée, un travail qui consiste à transmettre des informations importantes des premières lignes aux agents plus en arrière. C'est un travail dangereux car les coureurs doivent quitter la sécurité relative des tranchées et s'exposer à de dangereux tirs ennemis. Cependant, Decoteau, toujours aussi courageux, ne laisse pas transparaître à sa famille la crainte qu'il aurait pu avoir. Dans une lettre à sa sœur, il écrit : « Nous nous amusons aussi beaucoup. Ce ne sont pas que des difficultés et de la solitude ici. »
Pourtant, c'est la livraison de messages qui conduit à la mort tragique de Decoteau. Alors qu'il court lors de la bataille de Passchendaele à l'automne 1917, il est tué par une balle de sniper moins de deux semaines avant son 30e anniversaire. Il est enterré au Nouveau cimetière britannique de Passchendaele en Belgique.
Une cérémonie traditionnelle crie a eu lieu pour Decoteau en 1985 afin de ramener son esprit à la maison. Des vétérans autochtones, des militaires et une garde d'honneur du service de police d'Edmonton étaient présents.
Pour en savoir plus sur Alex Decoteau et sa brillante carrière, lisez sa biographie (Dictionnaire de biographie canadienne) ou cette entrée (Temple de la renommée des sports canadiens).
Photo principale : Alex Decoteau (Crédit : Temple de la renommée des sports de la Saskatchewan).