Passchendaele, éperon Bellevue, 30 octobree, 1917 : Les 800 soldats du PPCLI dépassent les limites, lançant la 2e phase de l'assaut en trois phases « mordre et tenir » du général sir Arthur Currie pour prendre Passchendaele. Le commandant des Patricia's était le major Talbot Papineau, 33 ans. Il s'est joint aux Patricia's en 1914 et a combattu avec distinction, décoré pour sa bravoure et grièvement blessé.
Arrière-petit-fils de Louis Joseph Papineau, il semblait destiné à la grandeur. Instruit à Oxford, parfaitement bilingue et beau, plusieurs murmuraient qu'il serait le prochain « Laurier » du Canada.
Après avoir été grièvement blessé, il aurait pu rester derrière les lignes à un poste d'état-major mais a décidé de rejoindre les Pats à la veille de Passchendaele. L'attaque a commencé dans le ciel gris du petit matin. Le feu ennemi était intense. Papineau s'est tourné vers son collègue le major Hugh Nevin et lui a dit : « Hughie, c'est un suicide ». Peu après avoir quitté les tranchées, Papineau est coupé en deux par un obus d'artillerie. Après la bataille, ses jambes furent retrouvées et enterrées sous une simple croix. Après la guerre, seule la croix fut récupérée.
Major Talbot Papineau (Crédit : Le Québec).
On se souvient de Papineau sur la porte de Menin à Ypres, en Belgique. À la porte Menin en Belgique, à Ypres, le nom de Papineau est le premier parmi les plus de 600 Patricia qui n'ont pas de tombe connue. Ils côtoient les noms de 55 000 soldats du Commonwealth, dont 6 900 Canadiens. Au total, 19 666 Canadiens ont perdu la vie au cours de la Première Guerre mondiale et sont « connus de Dieu », selon l'expression immortelle de Kipling.
Le major Papineau et le brigadier-général Burstall surplombent un grand trou d'obus sur la place principale d'Ypres, juillet 1916 (Crédit : BAC M#3403747).
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Photo principale:Major Papineau et brigadier-général Burstall (au centre), juillet 1916. Troisième homme (à droite) inconnu (Crédit :BAC M#3403737).