
Shiwak le tireur d'élite
Juste après le crépuscule, le soir du 20 novembre 1917, une compagnie du Royal Newfoundland Regiment prenait position à Masnières lorsqu'un obus ennemi a frappé sa colonne. Quinze soldats ont été blessés dans l'attaque et sept ont perdu la vie. L'un des tués était John Shiwak, vingt-huit ans. Natif de Rigolet, une communauté inuite éloignée du Labrador, Shiwak s'était rendu avec empressement à St. John's pour s'enrôler dans le Royal Newfoundland Regiment dès que la nouvelle de la guerre avait atteint sa communauté isolée.
Trappeur de métier, Shiwak s'est rapidement fait une réputation de tireur d'élite et est devenu un tireur d'élite expert. Cependant, alors qu'il attribuait son talent aux années qu'il avait passées à chasser le phoque dans son pays, rien ne pouvait dissimuler le fait que la guerre n'était pas ce à quoi il s'était attendu. Alors que Shiwak avait hâte de s'enrôler comme soldat, une fois à l'étranger, il est rapidement devenu désillusionné par la guerre et aspirait à rentrer chez lui auprès de sa famille et de ses compagnons de chasse. Il passait le plus clair de son temps sur les lignes de front à se demander quand il pourrait retourner dans la toundra.
Après sa mort, il a reçu à titre posthume la Médaille de guerre britannique et enterré à Masnières. Cependant, sa tombe a été perdue lorsque les Allemands ont repris la ville plus tard ce mois-là. Son nom a ensuite été inscrit sur le Mémorial de Beaumont Hamel (Terre-Neuve) aux côtés de ceux de ses compatriotes disparus. La nouvelle de sa mort ne parvint à sa famille à Rigolet qu'au printemps suivant.

John Shiwak en tenue de cérémonie avec un arrière-plan mis en scène (Crédit : Canadian Virtual War Memorial).
Pour en savoir plus sur John Shiwak, consultez leDictionnaire de la biographie canadienne. Notre autre article Shiwak estici.
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Photo principale: John Shiwak (Crédit :Fondation Vimy).