La crise du FLQ
La crise du FLQ, l'attaque terroriste perpétrée sur le sol canadien la plus grave de l'histoire du pays, a été déclenchée le 5 octobre 1970, lorsque le délégué commercial britannique James Cross a été kidnappé à son domicile par des membres du mouvement séparatiste Front de Libération du Québec. Lorsque Pierre Laporte, vice-premier ministre du Québec et ministre du Travail, a été kidnappé quelques jours plus tard (10 octobre), le premier ministre Pierre Trudeau a répondu en faisant déployer un millier de soldats à Ottawa pour assurer la sécurité des autres employés du gouvernement.
Même si les Forces armées canadiennes surveillaient les activités du FLQ depuis le milieu des années 1960, leur rôle dans les opérations anti-FLQ était limité. Hormis un jeune militaire qui s'est infiltré dans plusieurs cellules du FLQ, les opérations antiterroristes ont été laissées entre les mains de la police. Cependant, à la suite de la radicalisation du FLQ en 1970 et de leur développement de stratégies terroristes plus sophistiquées, la police québécoise s'est retrouvée effrayée et débordée.
Le 15 octobre, le gouvernement provincial du Québec a officiellement demandé le déploiement des Forces armées canadiennes à Montréal. En moins d'une demi-heure, un millier de soldats supplémentaires dévalaient l'autoroute à bord de véhicules de transport. La présence des troupes dans les rues de Montréal se voulait surtout une démonstration de force symbolique, pour rassurer la population et libérer les ressources policières.
James Cross a été retrouvé en décembre et finit par être libéré suite à des négociations. Laporte a été tué par le FLQ le 17 octobre; ses meurtriers, Paul Rose et Francis Simard ont été condamnés à perpétuité pour leur acte.
Pour en savoir plus, consultez l'Encyclopédie canadienne Crise d'octobre.
Ressource d'apprentissage: Feuille de travail de questions et réponses sur la crise du FLQ (Taxonomie de Bloom)
Photo principale: La crise du FLQ : Soldats dans les rues. Sans date. (Droits d'auteur : Attribué à BAC par le titulaire des droits d'auteur Frank Prazak).