
Opération Friction
Après que l'Iraq ait envahi puis occupé le Koweït durant l'été 1990, le Conseil de sécurité des Nations Unies a approuvé la résolution 660 qui exigeait que l'Iraq se retire du Koweït. Quelques jours plus tard, une fois qu'il est devenu évident que l'Irak n'avait pas l'intention de se conformer, un embargo destiné à empêcher le commerce avec l'Irak (résolution 661) est entré en vigueur. Cela n'a pas non plus réussi à faire pression sur Saddam Hussein pour qu'il retire ses forces du Koweït. Les Nations Unies ont alors mandaté l'usage de la force sur le terrain (résolution 678) contre l'Irak s'il ne se conformait pas aux résolutions précédentes du Conseil de sécurité de l'ONU. Le Canada, déterminé à rétablir la paix au Moyen-Orient, a répondu en se joignant à la coalition et en envoyant quatre mille membres des Forces canadiennes (FC). Cette action a été nommée Opération FRICTION. Les FC partaient en guerre pour la première fois en quarante ans.

Le commandant du 439e Escadron « Tiger », le Lcol Don Matthews, se prépare pour une mission au-dessus du théâtre d'opérations du Koweït en 1991. (Source : MDN ISC91-5385).
Alors que les Canadiens stationnés au Koweït étaient principalement responsables de la protection des navires de guerre de la coalition dans le golfe Persique contre l'aviation irakienne, trente-six Canadiens ont joué un rôle de combat actif. Entre le 24 et le 28 février, le Desert Cat Squadron (n ° 439) a effectué 56 missions de bombardement et largué plus de quinze mille tonnes d'explosifs brisants sur l'armée irakienne. La faible couverture nuageuse signifiait que les pilotes de CF-18 Hornet étaient souvent obligés de se fier au radar pour trouver leurs cibles et n'ont jamais vu la destruction causée par leurs missiles. Malgré le fait que les pilotes de CF-18 étaient souvent ciblés par l'artillerie anti-aérienne ennemie et contraints de prendre des mesures d'évitement, ils ont tous réussi à s'en sortir indemnes, et les Forces armées canadiennes n'ont subi aucune perte pendant la guerre du Golfe.

Soldats du Royal Canadian Regiment en patrouille au Qatar en décembre 1990. (Source : MDN ISC90-5050).
Après la guerre, les Forces armées canadiennes sont restées dans la région pour soutenir la mission de maintien de la paix des Nations Unies entre l'Irak et le Koweït en surveillant la zone démilitarisée entre les deux pays et en déminant. De plus, un hôpital de campagne canadien a été mis en place pour soigner les soldats blessés de la coalition et irakiens.
Il est également important de noter que c'était la première fois que des Canadiennes servaient dans un rôle de combat dans une zone de conflit. L'une des femmes était Bettina Fuchs. Lisez à son sujet ici:Vétérans.gc.ca.
Pour en savoir plus sur Operation Friction (et Desert Shield), veuillez consulterAnciens Combattants Canada ou la Gouvernement du Canada.
Photo principale: Soldats dans le golfe Persique ; Le commodore canadien Ken Summers avec un dossier (Crédit :L'Encyclopédie canadienne).