
Ouverture de l'aéroport de Sarajevo
Les années 1990 ont été une période de grand optimisme pour une grande partie du monde. L'éclatement de l'Union soviétique a entraîné la fin de la «guerre froide» entre les États-Unis, a conduit à l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) et au pacte de Varsovie dirigé par les Soviétiques. Beaucoup de gens pensaient que la fin de ce conflit conduirait à une nouvelle ère de paix mondiale. Cependant, il est vite devenu évident que le monde de l'après-guerre froide pouvait également être instable.
La République fédérale de Yougoslavie (RFY) était composée de plusieurs groupes ethniques distincts tels que les Serbes, les Croates et les Bosniaques, et a été maintenue ensemble pendant la guerre froide par un dictateur fort nommé Josip Broz Tito, soutenu par l'Union soviétique. La mort de Tito en 1980 et l'éclatement de l'Union soviétique en 1990 ont créé les conditions permettant aux différents groupes ethniques de Yougoslavie de réaffirmer leur identité et de former leur propre pays. À partir de 1991, une guerre civile a éclaté alors que les républiques de Croatie et de Bosnie cherchaient à se séparer de la République fédérale de Yougoslavie dominée par les Serbes.
En réponse à cette crise, les Nations Unies ont créé la Force de protection des Nations Unies (FORPRONU) dans le but de surveiller les cessez-le-feu existants là où ils existaient et de protéger les civils en établissant des zones protégées des Nations Unies (ZNUAP) là où les combats se poursuivaient. Les Forces armées canadiennes ont initialement déployé un groupement tactique d'infanterie, basé sur le 1er Bataillon du Royal 22e Régiment [1] dans le cadre de cette force. Alors que les combats en Bosnie s'aggravaient en 1992, une crise se profilait dans la ville de Sarajevo, les combats autour de l'aéroport empêchant l'aide humanitaire essentielle d'entrer dans la ville. Le commandant de la FORPRONU chargea les Canadiens de rouvrir l'aéroport et, en juin et juillet 1992, les « Van Doos » terminèrent la tâche. Vous trouverez ci-dessous un résumé de leurs actions tirées de la Citation d'unité de commandant en chef que les « Van Doos » ont reçue du gouverneur général en reconnaissance de leurs actions :
"Alors qu'il était encerclé et se faisait tirer dessus par des belligérants de tous côtés, le groupement tactique a exécuté sa mission avec détermination, sécurisant l'aéroport de Sarajevo pour les vols de secours humanitaires et escortant ces convois de secours dans la ville. Du fait de leur présence, les armes anti-aériennes, les obusiers et les chars stationnés autour de l'aéroport ont rapidement été contraints de reculer. Le superbe effort du groupement tactique a conduit directement à la fourniture d'une aide essentielle aux citoyens ravagés par la guerre de Sarajevo et a contribué dans une large mesure à établir les Nations Unies aux yeux de la communauté comme une force vitale pour la paix et la sécurité mondiales.

Carte de l'ex-Yougoslavie montrant les pays actuellement reconnus (Source : Ruslan Olinchuk via l'Encyclopédie canadienne).
En apprendre davantage sur:
– FORPRONU, voirDirection des opérations de maintien de la paix des Nations Unies ou Base de données des opérations des Forces armées canadiennes.
– Le contexte du conflit et les conditions sur le terrain pendant que les « Van Doos » étaient là, voir ceciRadio-Canada « The National » du 4 juin 1993.
– La mention élogieuse du commandant en chef :Histoire et patrimoine des Forces armées canadiennes.
– La guerre des Balkans : un bref guide (British Broadcasting Corporation: Guerre dans l'ex-Yougoslavie).
Une autre histoire liée à l'ex-Yougoslavie est laBataille de la poche de Medakqui a vu le PPCLI (mandaté par l'ONU) s'opposer à l'armée croate lors d'un cessez-le-feu à l'automne 1993.
Photo principale: Une image montrant comment Sarajevo a été encerclée et isolée pendant le siège (Crédit :Le rapport du routard).
[1] Le Royal 22e Régiment (Royal 22e Régiment), basé à Québec, est communément appelé les « Van Doos », une anglicisation de la traduction française de vingt-deux : vingt-deux. C'est une unité francophone.